Cédric Eyssette (2023-204) http://eyssette.github.io
Première partie
Le relativisme de la vérité est la thèse selon laquelle la vérité n'existe pas : il n'y aurait pas de vérité absolue, mais seulement une vérité relative à chaque individu (« à chacun sa vérité »).
Nous avons déjà rencontré des formes spécifiques de relativisme :
Au lieu de prétendre détenir la vérité et de se croire supérieur, le relativisme défend la pluralité des points de vue.
Être relativiste ce serait ainsi être plus tolérant et accepter le dialogue.
Cela constituerait un argument moral en faveur du relativisme.
D'après cet argument :
Deuxième partie
Croire qu'il y a des vérités, ce n'est pas croire qu'on a la vérité : on peut accepter la possibilité d'être dans l'erreur et rester humble.
Le relativisme conduit d'autre part à refuser le dialogue puisque chacun prétend pouvoir rester dans son opinion sans avoir à écouter les critiques des autres.
“Chacun sa vérité” signifie en fait “chacun son opinion”.
Le relativisme refuse de distinguer l'opinion et la vérité.
Or : il y a des opinions vraies et des opinions fausses (p.ex. “2+2=5”).
Le relativisme affirme que la vérité n'existe pas ⇒ il affirme que c'est vrai que la vérité n'existe pas ⇒ il y a au moins une vérité !
Autre formulation :
Le relativisme affirme qu'il n'y a pas de vérité, donc le relativisme n'est pas une thèse vraie.
Le relativisme de la vérité est auto-réfutant : il se réfute lui-même.
<span data-marpit-fragment="2">Enfin, croire qu'il y a des vérités permet de défendre l'existence de savoirs critiques indispensables pour s'opposer aux discours idéologiques des dominants</span>