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L'œuvre suivie : lien
Les textes choisis dans l'œuvre : lien
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Le Discours sur l'économie politique est l'édition indépendante de ce qui était auparavant un article dans l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert, l'article : « Économie (morale et politique) », paru en 1755
« [I]l faut le considérer non comme un texte de transition mais comme un texte de fondation, non comme un texte marginal mais comme un texte central. Cela doit conduire à en faire non une simple pièce annexe dans un dossier, mais un objet d'étude valant pour lui-même et de première importance. »
Bruno Bernardi , “Introduction” in Rousseau, Discours sur l'économie politique , Vrin, 2002, p.15
Le Discours sur l'économie politique permet d'aborder trois grandes questions majeures de philosophie sociale et politique :
L'État est-il un obstacle à la liberté ?
Comment peut-on parvenir à davantage de justice sociale ?
Quel est le fondement de la cohésion sociale ?
I – Lecture globale
I – Lecture globale
Six étapes dans le texte ont été sélectionnées. Elles sont indiquées dans la marge (T1 à T6).
Il faut lire l'ensemble du texte, en s'arrêtant à chaque étape.
Pour chacune de ces étapes, il faut chercher la thèse correspondante en faisant cet exercice en ligne
1/ Premier axe : L'État est-il un obstacle à la liberté ?
= Textes 1, 2 et 3
Texte
Thèse
Texte 1
La finalité d'une société civile, c'est la défense de la liberté, de la vie et des biens des citoyens, et pour parvenir à cette finalité, il faut que la société civile soit fondée sur des lois qui expriment la volonté des citoyens.
Texte 2
Afin que les lois garantissent la justice, au sens de l'égalité des droits entre citoyens, et la liberté, comme non-domination, il faut que personne ne soit au-dessus des lois.
Texte 3
Les lois doivent être fondées sur la volonté générale, mais comment peut-on déterminer ce que veut la volonté générale ? Ce n'est pas par la pratique du référendum, mais simplement par une réflexion sur la justice et l'intérêt public
2/ Deuxième axe : Comment peut-on parvenir à davantage de justice sociale ?
= Texte 4
Texte
Thèse
Texte 4
Il faut que le gouvernement d'une société civile se soucie des questions économiques : il s'agit d'empêcher que de fortes inégalités de richesse se produisent, sinon les lois ne pourront garantir la justice comme égalité des droits, et la liberté comme non-domination.
3/ Troisième axe : Quel est le fondement de la cohésion sociale ?
= Textes 5 et 6
Texte
Thèse
Texte 5
Une société civile ne peut exister sans une formation des citoyens à la vertu civique, qui repose sur une réorientation des passions vers la société civile : l'individu doit se sentir citoyen et se considérer ainsi comme constitué par cette appartenance à une totalité qu'il doit apprendre à aimer.
Texte 6
Le gouvernement dans une société civile doit se préoccuper d'instituer une éducation publique qui doit former les citoyens à la vertu civique, et permettre d'éviter que les citoyens deviennent indifférents aux affaires publiques et ne se soucient que de leurs intérêts privés
B. Plan des textes choisis
II - Lecture fine
II – Lecture fine
A. Le pilier politique
= textes 1, 2, 3
Trois idées importantes pour comprendre ces trois textes :
Le contrat
La non-domination
La volonté générale
1/ Un contrat au fondement du pouvoir
Il n'y a pas de fondement naturel du pouvoir
Il n'y a pas de fondement théologique du pouvoir
Le pouvoir est fondé sur un consentement
2/ la loi : une condition de la liberté comme non-domination
Le pouvoir de l'État peut être un moyen de domination, au service des intérêts particuliers d'un groupe d'individus
Pour Rousseau, le pouvoir de l'État peut et doit être un moyen de garantir la non-domination
Le pouvoir doit être régulé par des lois
Le pouvoir doit mettre en place des lois qui représentent la volonté générale
3/ La volonté générale comme fondement de la loi
La volonté générale n'est pas le résultat d'une décision collective
Une décision collective n'est pas réalisable à l'échelle de la société
Une décision collective ne représente pas nécessairement la volonté générale
La volonté générale est le résultat d'une réflexion sur le bien commun
B. Le pilier économique
= texte 4
Trois idées intéressantes :
La justice sociale comme condition de la liberté
Pour lutter contre les inégalités : les approches ex ante (à la source) privilégiées aux approches ex post (après coup)
La justice sociale comme condition de la cohésion sociale
C. Le pilier social
= textes 5 et 6
Deux idées intéressantes
La cohésion sociale repose sur de l'affectif : un sentiment d'appartenance à un Tout
Ce sentiment d'appartenance ne repose pas sur le partage d'une culture, d'un mode de vie, mais sur le partage d'un même engagement à penser en tant que citoyen d'une société commune
// Faire un rappel de la méthode NPQT : Notions, Plan, Question, Thèse
// Focalisation ici sur le "P" : plan de l'œuvre, plan des textes choisis
// Rappel de la méthode : CAP : citation, analyse / problèmes
// consentement explicite ou implicite ?
// qui consent : les individus éparpillés ? Le peuple ?
// sous conditions ? Distinguer Hobbes / Locke / Rousseau
// Distinguer / marxisme, / anarchisme
// Contre le pouvoir absolu, limiter l'arbitraire du pouvoir => État de droit
// Trois exemples : a) interdiction de la détention arbitraire, 2) hiérarchie des textes de loi, 3) séparation des pouvoirs (mais attention au modèle de la souveraineté chez Rousseau)
// a) La volonté générale se distingue de la volonté de la majorité : question de la place des minorités ; possibilité : opprimer une minorité, négliger un point de vue minoritaire ; critère non pas quantitatif
// b) Une décision collective peut être le résultat d'influences en faveur d'un point de vue particulier
// c) Comment peut-on déterminer un choix collectif à partir de décision individuelle ? Quelle est la bonne procédure ? (cf. le jugement à la mention majoritaire)
// Faire abstraction des intérêts particuliers
// Parallèle : voile d'ignorance (Rawls)